Baisse du niveau général des jeunes: manque d'éducation ?
- Par sandrine-bauden
- Le 25/05/2022
« Les enfants d'aujourd'hui sont mal élevés, insolents, fainéants et sans ambition. Ils se fichent des autorités et n’apprennent plus leurs leçons. D'ailleurs, leur niveau de langage est déplorable et ils n'ont plus de connaissances ! » Voici les propos de quelques sexagénaires participant à des actions bénévoles de soutien scolaire auprès d'élèves de cycle 3 (9-11 ans), en milieu semi-rural, recueillis sur le terrain en 2021.
La génération en cours est toujours jugée la pire jamais connue par celle qui l'a précédée. Même Socrate se plaignait déjà de ses élèves. À quoi est dû ce constat ? Quels phénomènes donnent naissance à de tels propos ? Si l'on pense que la société évolue sans cesse, pourquoi alors les enfants qu'elle engendre sont-ils perçus comme de moins en moins adaptés, évolués, voire considérés comme décadents ? Pourquoi une telle involution ? C'est une question récurrente dans les milieux neuroscientifiques et pédagogiques. Est-ce un problème d'éducation, d'instruction ? Que se passe-t-il avec nos élèves français ? Quelles sont les failles du système scolaire que le premier confinement lié à la Covid-19 a révélées avec force ? Pourquoi constate-t-on un tel décrochage de la part des apprenants et un engouement record, depuis l'an passé, pour la voie de professionnalisation dès la 4ème, jamais enregistré auparavant ? De nombreux articles parus dans les revues spécialisées ces dernières décennies font état du niveau intellectuel des enfants en constante baisse, ainsi que du manque de savoir-être.
De quoi parle-t-on lorsque nous évoquons le niveau intellectuel d'une personne ? Que signifie savoir-être ? Il semblerait que depuis les années soixante, l'intelligence de nos jeunes diminue d'année en année. Avant les sixties, période bien connue pour ses libérations en tous genres, les capacités cognitives de la jeunesse étaient plus efficientes, selon les rapports de l'IREDU et de l'IGEN. En 1947, seuls 3 % d'une classe d'âge obtenaient le baccalauréat, contre 66 % en moyenne en 2020. Paradoxalement, on observe une baisse du niveau général. Certains rétorquent : parle-t-on du même diplôme ? Le baccalauréat des années 1950 n'est pas comparable à celui de 2022, ni en termes de contenu, ni d'attendus.
Les rapports PISA, émanant de l'OCDE, évaluent les performances éducatives mondiales. L'école française y est analysée, classée. Pourtant, ces données, si elles influencent la politique éducative (via la DEGESCO), sont loin de rendre compte des réalités du terrain. Ces études ne tiennent compte ni du contexte environnemental, ni de la condition psychologique de l'enfant. Or, l'intelligence réelle ne se limite pas aux connaissances. Daniel Kemp, pédagogue québécois, distingue l'« intellectuence » : capacité à s'ajuster à son environnement grâce à un savoir instantané, vivant. Alors, qu'est-ce que l'intelligence ? Est-elle mesurable ? Peut-on être intelligent et inapte à l'école, voire carrément mauvais élève ? Jamais ou presque il n'est fait mention de l'environnement socioculturel ou des influences extrinsèques véhiculées par notre société moderne. Pourtant, d'année en année, si l'on veut mesurer le niveau des élèves, il faut considérer le climat sociétal, les modes éducatives, la fracture sociale croissante, l'impact du numérique, des objets connectés, ou encore les perturbations électromagnétiques. Tous ces phénomènes fragilisent la structure vitale, mentale et émotionnelle des enfants. Ils influencent leurs capacités cognitives, leurs résultats, leurs comportements. Chaque année, les enseignants administrent des évaluations nationales et transmettent les résultats. Des données centralisées et analysées via des algorithmes selon des critères normés. Même si le système s'est assoupli, intégrant plus d'étayage, il n'intègre toujours pas l'état psychologique du jeune. Nos enfants seraient-ils victimes d'un trafic d'influence ? Attirés par les modes, ils absorbent tout ce qui les magnétise, comme une manière d'attendre l'autorisation de s'individuer.
Depuis les années soixante, de nombreuses influences exogènes, notamment venues d'Amérique du Nord, ont perturbé leur sphère attentionnelle : musique, fréquences, objets connectés. Les jeunes sont fascinés, saturés, empêchés de reposer leur esprit. Les smartphones, écrans, antennes 5G et autres sources de pollution technologique affectent leur équilibre. L'enfant moderne vit en tension permanente, hyperconnecté, brouillé à la source. L'égo humain choisit la facilité. Mais cette facilité, dopée par la technologie, affaiblit notre capacité à nous incarner. Les jeunes sont pris dans une matrice qui les aspire. Leur conscience est maintenue endormie par des gadgets et des phénomènes viraux orchestrés. Aucune préparation à l'école pour résister à ces influences. Pourtant, il est urgent d'enseigner le fonctionnement de leur sphère mentale, leur métacognition, leur écologie personnelle. La suite du texte poursuivra cette analyse de la société numérique et de ses impacts sur la jeunesse et l'école. Souhaitez-vous que je continue l'intégration dans le document ?
Depuis ces deux dernières années, on constate chez les collégiens une désaffection marquée pour les modalités d’enseignement. Certains décrochent, d’autres sont totalement déscolarisés, tant ils souffrent dans un système scolaire qui ne répond plus à leur besoin vital d’"êtreté". Ce système, qui se veut "co-éducateur", ne devrait-il pas s’adapter à eux en rehaussant d’abord le niveau de connaissance de soi ? Permettre à chaque élève de faire l’étude de sa propre personne, d’identifier ses potentiels, pour ensuite réussir et contribuer à une école rénovée, fondée sur l’individu et non sur le modèle ?
Mais est-ce vraiment ce que chacun souhaite ? Car cela suppose un changement de paradigme. Il est pourtant possible, dès aujourd’hui, d’élever le niveau en rééduquant les jeunes à la compréhension de leur sphère mentale, de leur fonctionnement psycho-émotionnel et de leur biologie. Il s’agit d’éveiller une pédagogie de l’être. Mieux connaître sa mécanique intérieure, sa structure neurobiologique, rencontrer son essence profonde dans toutes ses dimensions — cognitive, émotionnelle, intuitive — permettrait aux jeunes de traverser ce nuage toxique et aveuglant formé par les parasites de la société moderne. Ces mêmes parasites issus de technologies initialement conçues pour servir l’humain mais qui, aujourd’hui, tendent à l’asservir. Nous en sommes là. Oui, beaucoup d’enfants vont mal, comme le constatent de nombreux anciens. Mais ils ne vont pas mal sans raison : ils sont à l’image de la société qui les a engendrés. Heureusement, rien n’est figé. Les enfants sont en constante évolution. Ce sont eux qui, demain, corrigeront les dérives de leur mère patrie. Ce sont eux qui inverseront le cours des événements et qui, le temps venu, rebâtiront une société nouvelle sur des bases plus saines. Faisons-leur confiance. Ils sont l’avenir.
Pour en finir avec le "chagrin d’école", La Pédagogie Bio-Logique© propose des programmes concrets aux éducateurs éclairés. Ces dispositifs accompagnent les jeunes en transition éducative, précisément là où le déclin cognitif commence à se manifester. Cette pédagogie vise à éduquer — au sens noble du terme : transmettre les clés durables de déploiement de l’être, dans le respect de son écologie intérieure, au sein d’un écosystème encore fragile. Car révéler son potentiel, c’est aussi relever la tête. C’est accepter le défi de dépasser ses difficultés pour évoluer — individuellement, puis collectivement. Révéler son potentiel, c’est contribuer à l’évolution d’une civilisation tout entière.